
Nous serons certainement nombreux à affirmer, avec la sagesse populaire, que l’argent est le nerf de la guerre.
Quand on y réfléchit pourtant, ce célèbre proverbe peut revêtir de multiples significations…
… le nerf c’est ce qui fait mal… mais aussi ce qui active! Et donc l’argent est un activateur et j’en veux toujours plus!
… être « sur les nerfs », c’est être tendu, « é-nervé »… Et donc l’argent m’énerve et je préfère ne pas en avoir!
… un « paquet de nerfs », c’est un beaucoup d’argent? Et donc, beaucoup d’argent, c’est beaucoup de guerre!
… Mais la guerre? Quelle guerre? Contre qui? Pour quoi?
N’y a-t-il pas d’autres nerfs que l’argent à cette fameuse guerre? L’égoïsme, le ressentiment, la volonté de domination, le pouvoir,…, ne serait-ce pas autant de nerfs de la guerre que l’argent?
Et si l’argent, au contraire, était le nerf de la paix?
Depuis de nombreuses années, j’ai eu la chance de suivre les enseignements de Peter Koenig au sujet de notre relation (inconsciente) à l’argent. Depuis sa European Master Class que j’ai suivie tout au long de l’année 2016 jusqu’à nos rencontres régulières depuis lors (notamment par l’entremise de Catherine Burton – B JUST), j’ai pu affiner et approfondir ma compréhension de la pensée de Peter et la pratique des outils qu’il nous offre.
Après de nombreuses heures de réflexion et de pratique, j’ai commencé il y a quelques mois à proposer ces outils, que ce soit en accompagnement individuel ou lors de séminaires.
Peter Koenig, après des années d’activité dans la finance et l’immobilier notamment, s’est interrogé de manière très profonde sur la manière dont les questions d’argent étaient généralement vécues, dans le monde de l’entreprise mais aussi dans le secteur non-marchand. En effet, il lui semblait que de nombreuses questions pouvaient être abordées de manière sereine et « objective », alors que lorsqu’il était question d’argent, soit on n’en parlait pas, soit les débats donnaient lieu à des discussions parfois virulentes, voire de sévères empoignades.
Au fil de ses recherches, il lui est apparu que l’argent n’était, en réalité, pas ce que l’on croit. Plus précisément, il a constaté que l’argent n’est que le réceptacle de nos projections inconscientes: il en est, en quelque sorte, le miroir.
Prendre conscience de ces projections et leur donner leur juste place, c’est-à-dire les regarder comme faisant partie de nous, c’est s’ouvrir à un espace incommensurable de liberté. Les mouvements d’argent, portés par une intention consciente, deviennent alors des vecteurs de cette intention, ni plus ni moins. En demander, en recevoir, en donner ou en refuser deviennent des mouvements paisibles et même joyeux.
Ce travail permet de relativiser la nécessité de « gagner sa vie »: celle-ci nous est donnée et nous n’avons rien à faire pour la mériter. Il dimiue le ressentiment ou la jalousie que l’on peut ressentir face à « l’argent-roi ». Il nous libère de la peur d’en manquer… ou d’en avoir trop.
Mon plus beau cadeau, ce sont des personnes que j’accompagne et qui me disent qu’elles peuvent désormais parler d’argent, en dépenser ou en garder, avec sérénité. Elles savent aussi que les conflits d’argent ne sont jamais tels: la question de l’argent est en réalité le cache-sexe d’enjeux bien plus profonds. Elles en sont conscientes et appréhendent d’une toute autre manière les discussions à ce sujet.
La prise de conscience de notre relation à l’argent devient alors un important facteur de paix intérieure et de relations apaisées avec les autres et le monde.
L’argent devient le nerf de la paix!
Une expérience à vivre en accompagnement individuel ou en séminaire.